Neuchâtel/Osaka (awp/ats) - Le rachat du groupe pharmaceutique britanno-américain Shire par son homologue japonais Takeda soulève des questions à Neuchâtel, où quelque 600 personnes y travaillent. Si une fermeture semble écartée, une reprise du site par une autre entreprise est une possibilité.

"Le site de Neuchâtel est déjà passé entre plusieurs mains, soit Baxter, Baxalta, Shire et maintenant Takeda", explique Jean-Paul Jeckelmann, responsable des investissements à la Banque Bonhôte, dans une interview à RTN. "Cela dépendra de la volonté de Takeda de désinvestir ses activités plutôt en Europe, qu'aux Etats-Unis ou au Japon ou de chercher des solutions pour ses sites".

Selon l'analyste, l'usine de Neuchâtel risque d'être non stratégique. "On pourrait imaginer que le site change à nouveau de titulaire, non pas par fermeture ou par rapprochement ou groupement de l'activité ailleurs, mais plutôt par une vente de Takeda à une autre société pour laquelle, ce site pourrait être plus stratégique".

L'usine de Pierre-à-Bot à Neuchâtel développe un principe actif pour traiter les patients souffrant d'hémophilie, un secteur en pleine expansion. Le principe actif de trois produits destinés aux patients atteints de troubles de la coagulation du sang y est fabriqué.

Transaction à 57 milliards de francs suisses

Selon l'AFP, Takeda Pharmaceutical a annoncé mardi la finalisation de son acquisition de Shire, devenant ainsi un leader biopharmaceutique mondial axé sur la recherche et développement pour un montant de 46 milliards de livres (57,2 milliards de francs suisses). Takeda occupe une position dominante au Japon et aux États-Unis, fournissant ses médicaments ultra innovants à environ 80 pays.

La recherche du groupe japonais est axée sur les domaines thérapeutiques de l'oncologie, de la gastro-entérologie, des neurosciences et des maladies rares, avec un investissement ciblé consacré aux thérapies dérivées du plasma et aux vaccins. Le chiffre d'affaires annuel combiné de la société dépasse les 30 milliards de dollars (29,2 milliards de francs suisses).

ats/buc