Lausanne (awp/ats) - Un an après la fin du Matin papier, les 41 personnes licenciées n'ont toujours pas un plan social "digne de ce nom", déplore vendredi Impressum. L'association demande en outre à l'éditeur Tamedia de s'engager concrètement dans la qualité du journalisme.

"Nous sommes profondément déçus par la dureté de Tamedia à l'égard des employés licenciés du Matin", déclare Edgar Bloch, vice-président d'Impressum, cité dans le communiqué. Seule consolation: le plan social sera décidé "prochainement" par des arbitres "impartiaux".

La présidente d'Impressum, Franca Siegfried, critique de son côté "le désinvestissement de Tamedia du journalisme dans toute la Suisse". Elle appelle les dirigeants du groupe zurichois à appliquer concrètement "leurs déclarations sur la qualité du journalisme".

Au début de l'année, Tamedia et les syndicats syndicom et Impressum s'étaient entendus sur les modalités de l'arbitrage dans ce conflit. Selon l'avocat des employés, ce choix avait été fait "la mort dans l'âme" face aux propositions "totalement insuffisantes" de l'éditeur.

Un point de vue contesté. "Tamedia estime avoir proposé un plan social supérieur à ce qui est usuel dans la branche", déclarait en janvier l'avocat du groupe.

Le 7 juin 2018, la décision tombait suite à des mois de rumeurs. Après 125 ans d'histoire, la version papier du Matin paraîtrait pour la dernière fois le 21 juillet. Seule demeure aujourd'hui la forme numérique du titre.

ats/al