Lausanne (awp/ats) - Le projet de Christian Constantin d'un Matin Sports ne prendra pas vie. Mais le président du FC Sion n'a pas pour autant abandonné l'idée d'un quotidien qui ferait la part belle au sport en Suisse romande.

Peu après l'annonce de la disparition de la version papier du Matin en juillet dernier, Christian Constantin disait sa crainte pour la couverture du sport romand. Le Valaisan étudiait alors la piste d'un journal spécialisé dans le domaine avec l'éditeur du titre Tamedia.

Mais depuis le soufflé est retombé, apprenait-on mardi matin sur les ondes de la RTS. "Le président du FC Sion n'a pas recontacté Tamedia ces derniers mois suite à son idée de lancer un Matin Sports l'été passé", confirme à Keystone-ATS Patrick Matthey, responsable de la communication de Tamedia.

"C'est vrai, nous n'avons plus parlé depuis octobre. C'est à ce moment que j'ai averti Pietro Supino (éditeur et président du conseil d'administration de Tamedia) de mon idée de collaboration avec un média étranger. Si les discussions avancent de ce côté, nous pourrons éventuellement en reparler ensemble", explique le président du club valaisan.

Son idée de collaboration? Ajouter quatre pages sur le sport suisse aux éditions quotidiennes du journal français L'Equipe. "J'ai déjà eu des prémisses de discussions (avec L'Equipe), mais ce n'est pas encore mûr pour aller plus loin", précise-t-il.

Selon la RTS, Christian Constantin aurait tiré la prise du Matin Sports car les coûts de production que Tamedia lui aurait soumis "ne jouaient pas avec les rentrées potentielles". Interrogé sur ce point par Keystone-ATS, le Valaisan répond: "Tamedia, ce ne sont pas des gens stupides. Leurs exercices sont déficitaires, mais personne ne fera mieux qu'eux".

Le Matin papier a cessé sa parution en juillet 2018 mais paraît toujours en version numérique. Avec succès, selon le groupe. "En six mois, le nombre d'appareils connectés chaque jour sur la plateforme a augmenté de 17%, passant de 164'000 clients uniques en juillet 2018 à 197'000 clients uniques en janvier 2019", détaille Patrick Matthey.

Reste que 41 personnes ont perdu leur emploi avec la disparition du journal papier. Après des mois d'impasse, l'éditeur et les syndicats ont annoncé à mi-janvier s'être mis d'accord sur les modalités d'arbitrage s'agissant du plan social.

ats/al