Tarkett s'envole en bourse dans les premiers échanges. Le titre gagne 10,11% à 14,16 euros, grâce à la publication de résultats annuels meilleurs qu'attendus par le consensus. Ainsi l'EBITDA 2019 s'est établi à 280 millions d'euros (+12,6% sur un an), alors que le consensus anticipait 245 millions. De plus, les ventes de décembre en Amérique du Nord ont été moins mauvaises qu'attendu suite au profit warning émis en fin d'année. Le marché nord américain est en effet celui qui a le plus handicapé l'activité du groupe en 2019.

En raison de problèmes opérationnels liés au déploiement de sa solution ERP et d'une mauvaise performance de la moquette commerciale, Tarkett a enregistré une baisse des ventes organiques de 6,9% en Amérique du Nord. En région Europe Moyen Orient Afrique (EMEA), l'activité est quasi-stable et ne progresse que de 0,9%, en raison essentiellement d'un effet change négatif dû à la dépréciation des couronnes suédoise et norvégienne.

Au final, le chiffre d'affaires croît de 5,5% à 2,99 milliards d'euros, mais le résultat net recule près de 20% à 39,6 millions d'euros, soit 0,61 euro par action. Le dividende versé aux actionnaires devrait être de 0,24 euro par action, alors que certains analystes attendaient 0,40.

Pour l'exercice 2020, la priorité de Tarkett est de relancer la croissance en Amérique du Nord et de restaurer la rentabilité de ce marché, malgré "un premier trimestre anticipé difficile". En EMEA, les conditions de marché dans le revêtement de sol devraient rester "mitigées", et seule la demande dans le Sport devrait rester solide, estime le groupe. Tarkett vise une progression de la marge d'EBITDA ajusté grâce à un programme de réduction des coûts 30 millions d'euros sur l'année.

Jefferies et Société Générale ont maintenu leurs recommandations à Sous-pondérer pour l'un et Conserver pour l'autre, avec un objectif de cours de 10,82 euros et 13 euros respectivement.