L'investissement dans le secteur, cependant, a presque doublé pour atteindre 1,1 milliard de livres sterling (1,3 milliard d'euros environ) du fait de la décision en juillet dernier de Jaguar Land Rover d'assembler des véhicules électriques en Grande-Bretagne, dans son usine de Castle Bromwich.

D'après les chiffres de la SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders), la production automobile a chuté l'an dernier de 14,2% en rythme annuel, à 1,3 million de véhicules.

Il s'agit d'un troisième déclin consécutif alors que certains constructeurs ont fermé des usines pour une période prolongée pour prévenir d'éventuelles perturbations liées au Brexit.

En 2009, la production automobile britannique avait chuté de près d'un tiers.

"Il est essentiel que nous rétablissions notre compétitivité mondiale et cela débute par un ambitieux accord de libre-échange avec l'Europe", a déclaré le directeur général de la SMMT, Mike Hawes, qui avait déjà effectué un appel similaire le mois dernier.

Le secteur automobile mondial a fait face à des ventes déclinantes dans des marchés importants comme la Chine et s'efforce de s'adapter aux nouveaux enjeux environnementaux.

Les exportations britanniques à destination de la Chine ont décliné l'année dernière de 26,4% en rythme annuel, et celles vers le Japon de 17,7%.

Alors que plus de la moitié des livraisons d'automobiles britanniques sont destinées à l'Union européenne, le secteur espère éviter l'instauration de droits de douane et de barrières commerciales une fois la Grande-Bretagne sortie du bloc.

Le Brexit sera effectif vendredi soir, à 23h00 GMT. S'ouvrira alors une période de transition qui doit durer jusqu'au 31 décembre prochain et permettre à Londres et Bruxelles de négocier les termes de leur future relation commerciale.

Le français Peugeot a prévenu en juin dernier que la décision de conserver ou non l'usine d'Ellesmre Port, dans le Cheshire, était conditionnée aux termes définitifs du divorce entre la Grande-Bretagne et l'UE.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson entend profiter de la sortie de l'UE pour accroître les échanges commerciaux avec les Etats-Unis, vers lesquels sont exportés 19% des véhicules britanniques.

"Les USA ne sont pas notre priorité, comparé à l'UE", a dit Hawes.

(Costas Pitas; version française Jean Terzian)

Valeurs citées dans l'article : Euro / British Pound (EUR/GBP), Peugeot, Tata Motors Ltd