Les deux groupes discutent depuis juillet d'un rapprochement de leurs actifs dans l'acier en Europe afin d'abaisser les coûts et de réduire les surcapacités, mais le projet se heurte à nombre d'obstacles, notamment le déficit du régime de retraites britannique de Tata.

Une source proche de Thyssenkrupp a dit ce mois-ci que malgré un accord-cadre en vue de séparer ce régime de 15 milliards de livres (17,33 milliards d'euros), de nombreuses questions étaient toujours sans réponse.

Le magazine, citant des sources non identifiées, a rapporté que les discussions avaient sérieusement repris après un coup d'arrêt temporaire à la suite de la décision de la Grande-Bretagne de sortir de l'Union européenne et d'un remaniement de la direction de Tata.

Les deux groupes ont convenu qu'en cas de "Brexit dur", l'aciérie de Tata à Port Talbot, au Pays de Galles, serait utilisée pour fournir le secteur automobile au Royaume-Uni, ajoute le mensuel.

Le président du directoire de Thyssenkrupp, Heinrich Hiesinger, prévoit de répercuter sur la coentreprise qui serait créée par la fusion un montant de trois milliards d'euros d'engagements sur les retraites.

Thyssenkrupp s'est refusé à tout commentaire. Tata Steel n'était pas disponible dans l'immédiat.

(Maria Sheahan; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : ThyssenKrupp AG, Tata Steel Limited