Paris (awp/afp) - Le groupe de technologies Technicolor a indiqué mardi que les conditions n'étaient pas réunies pour lancer l'augmentation de capital qu'il avait annoncée, et qu'il avait entamé des négociations pour obtenir un financement d'environ 400 millions d'euros afin d'assurer ses échéances.

 

"La situation actuelle a réduit fortement la possibilité de lancer l'augmentation de capital" de 300 millions d'euros annoncée mi-février, a déclaré le directeur général de Technicolor Richard Moat, cité dans un communiqué.

 

"Nous avons dès lors récemment entamé des discussions avec certains de nos prêteurs et des investisseurs pour obtenir un nouveau financement d'environ 400 millions d'euros, plus adapté à la situation actuelle du groupe", a-t-il poursuivi.

 

Selon le communiqué, un investisseur et l'un des prêteurs actuels du groupe ont formulé des offres indicatives, sur lesquelles des négociations sont en cours. Le financement doit notamment permettre de rembourser la ligne de crédit de 110 millions de dollars accordée en mars par la banque JPMorgan et qui arrive à échéance le 31 juillet.

 

"Pour faciliter la mise en place de ce financement, nous sollicitons l'accord de nos créanciers pour pouvoir ouvrir une procédure de conciliation", a également indiqué M. Moat.

 

Cette procédure amiable, qui nécessite la nomination d'un conciliateur par le tribunal de commerce, doit permettre de mettre en place une "structure financière durable à long terme", par exemple au moyen "d'une conversion de créances en capital", explique Technicolor.

 

Le groupe doit d'abord obtenir l'accord de la majorité de ses créanciers comme l'exigent ses contrats de créances. Ceux-ci incluent notamment une facilité de crédit contractée en 2016 auprès de Natixis et Citibank, un prêt à terme de 2017 conclu entre Technicolor USA et Wells Fargo Capital Finance, et le crédit-relais accordé par JP Morgan.

 

En difficultés depuis des années, Technicolor a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en baisse de 12,8% à 739 millions d'euros, touché sur plusieurs de ses activités (effets visuels pour le cinéma, modems haut-débit, DVD) par la crise sanitaire, et a annoncé un nouveau plan d'économies.

 

afp/rp