"Il n'est pas dans l'intérêt des Italiens qu'il y ait moins de concurrence sur le marché de la télévision payante. Le cas échéant, nous demanderions des remèdes", prévient Amos Genish, patron de Telecom Italia, dans une interview aux Echos, suite à l'accord signé la semaine dernière entre Sky et Mediaset. Ce dernier pourrait aboutir, peut-être avant la fin de l'année, à la fusion du bouquet payant Mediaset Premium avec Sky Italia.

Face à un tel scénario, l'enjeu pour Telecom Italia - dont le patron a redit sa foi dans la convergence médias/contenus - est de sécuriser l'accès aux contenus de Mediaset pour ses abonnés.

Amos Genish ne rappelle pas "qu'en France, Canal+ avait souhaité faire exactement la même chose avec BeIN Sports il y a deux ans", commente Invest Securities. Or, Canal+ est une filiale de Vivendi, actionnaire principal de Telecom Italia dont il assure la "direction et la coordination". Amos Genish a été le "Monsieur Convergence" de Vivendi avant que ce dernier ne l'envoie redresser l'opérateur italien.

D'autre part, dans la même interview aux Echos, Amos Genish a réaffirmé que "Vivendi est entré dans Telecom Italia avec une vision de long terme et en tant que partenaire industriel". ll s'opposerait ainsi au fonds Elliott qui mène une charge depuis quelques semaines contre Vivendi et que le groupe français accuse de défendre une vision court-termiste.

Valeurs citées dans l'article : Telecom Italia, Vivendi, Sky, Mediaset