Telecom Italia gagne 2,51% à 0,52 euro, après avoir réaffirmé sa volonté de créer un réseau unique en Italie dont il garderait le contrôle. L’opérateur se dit prêt a coopérer avec Open Fiber, son concurrent, et ce, pour « éviter la duplication d’infrastructure inutile ». Une annonce qui survient dans le sillage d’une publication trimestrielle décevante, et d'une nouvelle passe d’armes entre Vivendi et le fonds activiste Elliott.

"Ce n'est qu'en maintenant le contrôle que nous pourrons garantir les niveaux actuels d'investissement et d'emploi, ainsi que le déploiement futur réussi de l'infrastructure 5G du Groupe, où le contrôle à la fois de l'infrastructure mobile et de l'infrastructure fibre optique sera crucial pour le succès du projet" a déclaré Amos Genish, directeur général dans un communiqué en fin de matinée. 

Une annonce qui arrive à pic. Ancien monopole italien, Telecom Italia a fait état de résultats trimestriels décevants. Le groupe a par ailleurs annoncé qu'il n'était pas en mesure de réaffirmer son objectif d'un ratio d'endettement net rapport à l'Ebitda de 2,7 pour 2018.

Suite à cette publication, Vivendi, principal actionnaire de Télécom Italia avec 24% de son capital, a accusé le fonds activiste Elliott d'être à l'origine de ces faibles résultats. Depuis l'Assemblée Générale 2018, le fonds activiste a pris le contrôle de l'opérateur télécom italien, au dépend de Vivendi.

Selon Invest Securities, cette nouvelle attaque est "exagérée, et est principalement faite dans le but de récupérer le contrôle de Télécom Italia". "En effet, Amos Genish, l'administrateur délégué qui dirige le groupe a été maintenu à ses fonctions et la stratégie mise en place par Vivendi a dans les faits peu changé." ajoute le bureau d'études.

Amos Genish, qui était d'ailleurs sujets à des rumeurs. Selon plusieurs sources, un conseil d'administration extraordinaire aurait été prévu pour remercier ce dernier. Le groupe a démenti cet élément, et réitéré, via Amos Genish, son ambition redevenir l'opérateur unique en Italie.