(Actualisé avec contexte)

MILAN, 14 mars (Reuters) - Telecom Italia a annoncé jeudi que son conseil d'administration avait renouvelé son entière confiance à son président Fulvio Conti, qui est en conflit avec le français Vivendi, premier actionnaire de l'opérateur télécoms italien avec 24% des parts.

Fulvio Conti est accusé par Vivendi, de violation des règles de gouvernance et d'entreprise en raison de son alliance avec le fonds activiste Elliott, qui détient près de 10% du capital de Telecom Italia et qui a pris le contrôle du conseil du groupe en mai dernier.

Le conseil d'administration de ce jeudi a été convoqué en réaction à un rapport des auditeurs de Telecom Italia pointant des irrégularité dans la manière dont les informations ont été transmises au membres du conseil avant l'éviction de l'ancien administrateur délégué Amos Genish, un proche de Vivendi.

Le conseil de TIM a révoqué les pouvoirs exécutifs d'Amos Genish en novembre pour les confier à Fulvio Conti.

Dans un rapport publié en italien en fin de semaine dernière, le "Collegio Sindacale", constitué de commissaires chargés de vérifier les comptes et la gouvernance de Telecom Italia, évoque, selon Vivendi, l'existence d'un "conseil d'administration parallèle" à la tête de l'opérateur, constitué d'administrateurs issus de la liste du fonds activiste.

Mais, dans un communiqué, Telecom Italia a estimé après la réunion de son conseil qu'il n'y avait aucune raison de douter de l'indépendance de Fulvio Conti.

"De ce fait, le conseil réitère pleinement sa confiance dans le travail du président", note TIM dans un communiqué.

Elliott et Vivendi s'opposent depuis plus d'un an sur la gouvernance du groupe italien de téléphonie et la manière de relancer l'entreprise, engluée dans une dette de 25 milliards d'euros.

Convoqués pour une assemblée générale prévue le 29 mars, les actionnaires de TIM doivent se prononcer sur la proposition de Vivendi de révoquer cinq des dix membres du conseil d'administration issus de la liste d'Elliott et de les remplacer par cinq administrateurs indépendants.

La société de conseil ISS recommande aux actionnaires de Telecom Italia de voter contre la proposition de Vivendi.

Interrogé avant la publication du communiqué de Telecom Italia, Amos Genish, toujours membre du conseil de l'entreprise, au sujet d'un éventuelle démission de Fulvio Conti, il a répondu : "J'aimerais bien". (Silvia Aloisi et Alberto Sisto, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Telecom Italia, Vivendi
Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Telecom Italia