Rome (awp/afp) - Le fonds américain Elliott, qui contrôle désormais Telecom Italia, s'est défendu lundi des attaques lancées par le groupe Vivendi, l'accusant de "court-termisme".

"Vivendi semble être devenu la proie du court-termisme qu'il décriait auparavant", affirme le fonds américain dans un communiqué, se disant "déçu" après l'attaque au vitriol lancée la semaine dernière par le groupe français, actionnaire principal de Telecom.

Le géant français des médias s'était dit mercredi "profondément préoccupé par la gestion désastreuse de Telecom Italia (Tim)" par Elliott, qui lui a ravi le contrôle de l'opérateur italien en mai.

Vivendi pointait alors la baisse du cours de l'action de Tim, qui "a perdu environ 35 % depuis le 4 mai".

Le groupe de Vincent Bolloré est le principal actionnaire de Tim avec 24% des actions, mais il a perdu le contrôle du conseil d'administration (CA) de Telecom Italia au profit du fonds Elliott le 4 mai. La liste portée par Elliott avait remporté dix sièges sur les quinze du CA, et Vivendi cinq.

"La nouvelle gouvernance est défaillante", insistait Vivendi, en argumentant : "la propagation de rumeurs (dont celle du départ du directeur général) provoque des dysfonctionnements nuisibles à la bonne marche et aux résultats de TIM."

Elliott, dans son communiqué, s'étonne de ces remarques sur une gestion "désastreuse" soulignant que Vivendi n'avait jamais cru bon de devoir changer le management avec un directeur-général, désigné par le précédent conseil d'administration, toujours en fonction.

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