Milan (awp/afp) - L'opérateur Telecom Italia (Tim) a annoncé jeudi avoir signé un accord de confidentialité avec le groupe Enel et la Caisse des dépôts italienne (CDP) afin d'engager des discussions sur une éventuelle fusion de leurs réseaux en fibre optique.

"L'objectif de la discussion est de vérifier la faisabilité de l'opération, ses modalités et le périmètre d'activité objet d'un tel accord, en fonction de la volonté des parties, du cadre normatif et de la régulation", a expliqué l'opérateur.

Une telle fusion entre les réseaux de Tim et celui d'Enel, Open Fiber, est soutenue par le gouvernement italien afin de créer des synergies.

Le fonds américain Elliott, qui domine depuis mai 2018 le conseil d'administration de Tim, milite depuis toujours pour une séparation du réseau de Tim du reste de ses activités afin de le fusionner avec celui d'Open Fiber.

Le principal actionnaire de l'opérateur, le groupe français Vivendi, accepte lui de séparer le réseau, mais à condition que Tim en contrôle la totalité.

Open Fiber est contrôlé actuellement à 50% par Enel et à 50% par la CDP, qui est elle-même actionnaire à 9,8% de Tim. Cette institution publique pousse en faveur d'un tel rapprochement.

Elliott, qui ne contrôle qu'un peu moins de 10% du capital de Tim, et Vivendi ont été à couteaux tirés pendant un an, s'accusant mutuellement d'être à l'origine des mauvais résultats de l'entreprise.

Lors de l'assemblée générale de mars dernier, Vivendi a fait un geste d'apaisement envers le fonds américain en retirant sa demande de révocation de cinq administrateurs proches d'Elliott.

Selon l'agence d'informations économiques Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, Elliott chercherait désormais à trouver un compromis en rééquilibrant le conseil d'administration --où Vivendi ne compte qu'un tiers des sièges-- afin de mettre fin à leur bataille d'influence sur l'opérateur.

afp/rp