par Isla Binnie et Andrés González

L'opérateur télécoms a annoncé une baisse de 1,4% de son résultat d'exploitation (Ebitda) au troisième trimestre, à 4,04 milliards d'euros, en invoquant la volatilité des changes en Amérique latine. Hors effets de changes, l'Ebitda a progressé de 4,1%.

Pour Telefonica, l'affaiblissement des monnaies du Brésil et de l'Argentine, deux de ses principaux pays derrière son marché intérieur, pèse sur les résultats depuis plusieurs trimestres, même si la stratégie de viser à la fois les segments bas et haut de gamme en Espagne commence à porter ses fruits.

Le groupe avait prévenu ce mois-ci que l'inflation en Argentine grèverait son Ebitda d'environ 215 millions d'euros pour les neuf premiers mois de 2018.

En Espagne, qui contribue pour un peu plus d'un quart au résultat opérationnel, Telefonica a gagné au troisième trimestre 81.000 abonnés à son forfait premium Movistar Fusion, qui comprend internet, TV payante et téléphonie mobile.

En Grande-Bretagne, où Telefonica est commercialisé via la marque O2, le résultat d'exploitation a grimpé de 12,6% grâce, notamment, aux ventes de smartphones haut de gamme et à une augmentation du nombre des abonnés.

Les droits de retransmission du football espagnol, un actif coûteux que son concurrent britannique Vodafone a récemment abandonné, ont aussi commencé à attirer des clients au pouvoir d'achat élevé.

Mais ces progrès commerciaux doivent encore se traduire dans les profits : l'Ebitda pour l'Espagne a baissé de 1,2% au troisième trimestre, à 1,29 milliard d'euros.

Telefonica a relevé sa prévision de croissance organique du chiffre d'affaires à 2% contre 1% précédemment.

A la Bourse de Madrid, Telefonica avançait d'environ 4% en milieu de matinée, plus forte hausse de l'indice Ibex dont il est la quatrième capitalisation.

"Les changes et des éléments exceptionnels ont obscurci une solide publication", ont résumé les analystes de Bernstein dans une note.

(Dominique Rodriguez pour le service français)

par Isla Binnie et Andrés González

Valeurs citées dans l'article : IBEX 35, Telefonica, Vodafone Group