Le PDG de Tesco, Dave Lewis, a réclamé une taxe de 1,25 milliard de livres sterling sur les produits vendus via Internet lors d’une interview accordée au journal britannique The Mail on Sunday - l’objectif étant la survie des magasins physiques face aux concurrents en ligne. En réalité, ce dernier vise Amazon, et incite le ministre de l'Economie, Philip Hammond, à prélever 2% sur les ventes en ligne.

L'échec à taxer correctement les entreprises numériques est devenu un problème industriel selon lui : "La charge fiscale a atteint le point où les entreprises font faillites. Le gouvernement a-t-il réfléchi à ce qui se passe lorsque le commerce de détail commence à décliner, et si les pertes d'emploi commencent à devenir importantes ?"

De plus, le PDG de Tesco pointe du doigt le montant des impôts payés par les pure-player au Royaume-Uni. Selon lui, les distributeurs traditionnels sont pris au piège par l'augmentation des coûts, des impôts, des salaires plus élevés et de la concurrence des entreprises en ligne agressives.

Philip Hammond a admis la semaine dernière lors d'une conférence qu'il était temps de taxer les sociétés comme Amazon et Google. Selon lui, les géants mondiaux de l'Internet doivent contribuer au financement des services publics du Royaume-Uni. 

Si la meilleure façon de taxer ces entreprises internationales est par le biais d'accords mondiaux, le responsable politique se dit prêt, le cas échéant, à mettre en place sa propre taxe.