Paris (awp/afp) - Teva a accusé une perte nette de 689 millions de dollars au deuxième trimestre contre une perte de 241 millions de dollars un an plus tôt, en raison de la poursuite de l'érosion des ventes de certains de ses médicaments, selon des résultats publiés mercredi.

Entre avril et juin, le principal fabricant mondial de médicaments génériques, basé en Israël mais coté à New York, a vu son chiffre d'affaires se replier de 8% (5% à taux de changes comparables) au deuxième trimestre, à 4,337 milliards de dollars. Ce niveau est toutefois supérieur à celui anticipé par les analystes sondés par le fournisseur de données financières Factset.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action, référence à Wall Street, s'est établi à 0,60 cents, un peu supérieur à l'anticipation des analystes sondés par Factset (0,57).

Sur cette période, Teva a continué de souffrir de l'effondrement des ventes de son médicament Copaxone (traitement contre la sclérose en plaques). Celles-ci ont reculé de 41% en Amérique du Nord et de 24% en Europe, en raison de la concurrence d'autres génériques sur cette indication.

Les ventes de Bendeka/Treanda, utilisés dans les chimiothérapies, ont également reculé (-28%) en Amérique du Nord, en raison d'un médicament concurrent.

En revanche, les ventes de l'Austedo, destiné à lutter contre la chorée associée à la maladie de Huntington, ont connu une forte progression en Amérique du Nord (+117%).

"Durant le deuxième trimestre, l'optimisation du portefeuille et de nouveaux lancements ont permis de stabiliser notre activité de génériques en Amérique du Nord, le Copaxone faisant mieux qu'attendu, et l'Austedo connaissant un fort taux de croissance", a commenté le PDG de Teva, Kare Schultz, cité dans le communiqué.

"Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de notre plan de restructuration sur deux ans", a affirmé M. Schutz, confirmant les objectifs de l'entreprise pour 2019.

Lourdement endetté, Teva avait présenté en 2017 un plan de restructuration sévère, qui devait lui permettre de faire 3 milliards de dollars d'économies d'ici à la fin 2019.

afp/rp