Paris (awp/afp) - Le groupe de télévision TF1 a publié mardi un bénéfice net de 81,7 millions d'euros pour les neuf premiers mois de l'année, en repli de 4,1%, du fait notamment d'une base de comparaison défavorable par rapport à 2017, qui incluait la cession de la participation dans Groupe AB.

Son chiffre d'affaires augmente de 6,9%, à 1,58 milliard d'euros sur la même période, après un troisième trimestre marqué par la Coupe du Monde, même si son succès n'a pas permis de dégager de marge.

TF1 avait déboursé 72 millions d'euros pour diffuser l'événement sportif remporté par la France. "Ce n'est pas un événement rentable", a dit Philippe Denery, directeur général adjoint Finances et Achats du groupe, lors d'une conférence téléphonique pour la presse. "Mais on considère la valeur de l'événement, qui renforce nos marques, notamment la marque TF1".

Il a précisé que la diffusion des rencontres sportives a coûté environ 58 millions d'euros au groupe, après déduction des coûts des programmes de remplacement. Dans ce calcul, "on arrive assez proche de l'équilibre", a-t-il ajouté.

Les recettes publicitaires générées lors des matches, pendant les programmes d'accompagnement et en numérique, se sont donc élevées à plus de 50 millions d'euros.

La hausse de son chiffre d'affaires sur les neuf mois vient notamment de la croissance externe, à savoir la consolidation d'Aufeminin dans le groupe (depuis mai 2018, soit un apport de 61,8 millions d'euros), de la progression des revenus publicitaires des cinq chaînes en clair (+25,9 millions d'euros, soit une augmentation de 2,5%), mais aussi des nouveaux revenus issus des accords signés avec les opérateurs télécoms.

La filiale du groupe Bouygues demandait en effet à être rémunérée pour la diffusion de ses chaînes payantes et gratuites via les box des opérateurs, faisant valoir qu'elle propose en plus toute une série de services dits à valeur ajoutée, comme la vidéo à la demande, la télévision de rattrapage (Replay) ou encore des programmes en ultra-haute définition (UHD 4K).

Après de longues négociations, elle a signé des accords avec Free (Iliad) en avril, avec Orange en mars, Bouygues Telecom fin janvier et SFR (groupe Altice) fin 2017.

afp/rp