Le rendez-vous était d’importance pour Thales. Il n’a pas été manqué. L'équipementier pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité progresse ainsi de 2,24% à 107,35 euros sur la place de Paris, après avoir mis à jour ses objectifs financiers 2019. De ce fait, ces derniers reflètent désormais l’intégration de Gemalto (depuis le 1er avril) et la cession de l’activité de modules matériels de sécurité à usage général (GP HSM), déconsolidée depuis le 1er janvier.

Globalement, UBS a jugé " rassurante " cette nouvelle guidance et reconduit sa recommandation Acheter sur le titre Thales, ainsi que son objectif de cours de 130 euros.

De son côté, Invest Securities n'a pas été convaincu. " Le moins que l'on puisse dire, c'est que le redressement de Gemalto n'est pas pour 2019 ", a déploré l'analyste.

" Il faut espérer que les perspectives à moyen terme de la nouvelle division 'Identité et Sécurité Numérique', qui seront présentées le 3 octobre prochain, seront plus ambitieuses ", a-t-il ajouté.

Dans le détail, Thales a relevé ses perspectives annuelles concernant ses commandes et son Ebit. Désormais, le groupe attend des prises de commandes légèrement supérieures à 18 milliards d'euros, contre " autour de 16 milliards " auparavant.

De plus, le groupe table sur un Ebit compris entre 1,98 et 2 milliards d'euros, là où il visait entre 1,78 et 1,80 milliard précédemment. Ces données ressortent en ligne avec les attentes du consensus (1,99 milliard d'euros) et d'UBS (1,988 milliard).

Par ailleurs, Thales a confirmé ses perspectives pour l'ensemble des autres activités. Quant à la croissance organique du chiffre d'affaires du groupe, pas de changement : elle devrait s'établir entre 3 et 4%.

Lors de cette mise à jour globale des objectifs annuels, Thales a évoqué en détail le secteur opérationnel " Identité et Sécurité Numériques " (DIS), qui accueille dorénavant Gemalto. Thales table sur une croissance organique du chiffre d'affaires de 0 à 2% cette année, tandis que l'Ebit est attendu entre 240 et 260 millions d'euros, ce qui correspond à une marge sous-jacente d'environ 10%, comparable au reste du groupe.

En parallèle, Thales prévoit 120 millions d'euros de synergies de coûts attendues en rythme de croisière, " dans le haut de la fourchette initialement annoncée ", après prise en compte de la cession de l'activité de GP HSM.