PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe d'électronique industrielle et de défense Thales a confirmé mardi ses objectifs pour 2019, après avoir accusé un repli de son chiffre d'affaires au premier trimestre, pénalisé par une base de comparaison élevée.

"Le chiffre d'affaires et les prises de commandes du premier trimestre 2019 sont en ligne avec nos attentes", a commenté Patrice Caine, PDG de Thales, cité dans un communiqué.

Thales a confirmé viser cette année des prises de commandes autour de 16 milliards d'euros, une croissance organique du chiffre d'affaires de 3% à 4%, ainsi qu'un EBIT (résultat opérationnel) de 1,78 milliard à 1,8 milliard d'euros. Thales s'attend par ailleurs à ce que ses dépenses de R&D autofinancées croissent légèrement plus rapidement que le chiffre d'affaires.

Ces perspectives n'intègrent pas Gemalto, dont l'acquisition a été récemment finalisée, et qui est consolidé dans les comptes de Thales depuis le 1er avril. Elles ne tiennent pas non plus compte de la cession en cours de l'activité de modules matériels de sécurité à usage général. "Le 13 juin prochain, le groupe actualisera ses perspectives pour 2019 pour refléter l'impact de ces deux opérations", a annoncé Thales.

Un recul prononcé dans l'Aérospatiale

De janvier à mars, Thales a vu ses revenus s'inscrire à 3,36 milliards d'euros contre 3,41 milliards d'euros au premier trimestre 2018, traduisant un recul de 1,5% sur un an en données publiées et de 2% en données organiques. Le groupe a expliqué que ce recul était dû à une base de comparaison élevée : aux premiers trimestres 2018 et 2017, le chiffre d'affaires de la société avait enregistré une croissance organique sur un an de respectivement 7,2% et 11%.

Le consensus des analystes interrogés par FactSet anticipait un chiffre d'affaires de 3,46 milliards d'euros.

Les revenus de Thales ont notamment connu une baisse dans le secteur Aérospatiale de 6,5% en données organiques. Ce recul est dû au ralentissement de l'activité Espace, qui représente environ 40% du secteur, plus particulièrement au niveau des "activités civiles télécom" où les donneurs d'ordres sont les grands opérateurs satellites, comme Eutelsat, Inmarsat ou SES, a précisé Pascal Bouchiat, le directeur général, finances et systèmes d'information de Thales, lors d'une conférence téléphonique. Sur l'ensemble de l'année 2019, "le redressement plus lent que prévu du marché spatial commercial devrait se traduire par une baisse de l'ordre de 5% à 10% du chiffre d'affaires de cette activité [Espace, ndlr]", a indiqué le groupe.

Le secteur Transports a dégagé une croissance de 1,3% à périmètre et taux de change constants, marquant un ralentissement après une croissance organique de 18% en 2018. "Combinée à des effets de phasage, cette base de comparaison élevée pèsera également sur la croissance du chiffre d'affaires du deuxième trimestre", a prévenu Thales.

Le secteur Défense et Sécurité s'est pour sa part stabilisé, avec une variation organique de 0,2% sur un an. "La dynamique de ce secteur reste très solide et devrait se traduire par une croissance sensible du chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année, en particulier au deuxième semestre", a fait valoir Thales.

Les prises de commandes du groupe au premier trimestre ont accusé un recul de 25%, à 2,27 milliards d'euros. Au premier trimestre 2018, Thales avait enregistré, dans son carnet de commandes, le contrat OneSKY de 855 millions d'euros portant sur la modernisation du contrôle aérien en Australie. En excluant l'impact de ce contrat, les prises de commandes affichent une hausse de 4% sur un an au premier trimestre.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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