Londres (awp/afp) - La banque britannique RBS a annoncé vendredi un plongeon de 59% de son bénéfice net au premier trimestre, plombée comme ses concurrentes par le choc économique causé par la pandémie.

Le profit net est tombé à 288 millions de livres au cours des trois premiers mois de l'année, selon un communiqué de la banque, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics.

RBS (Royal Bank of Scotland) a passé dans ses comptes une charge de 628 millions de livres reflétant le contexte économique déprimé et la hausse attendue des pertes sur les prêts accordés aux ménages et entreprises.

Au total, les provisions atteignent 802 millions de livres au premier trimestre.

Le coût de la pandémie semble pour l'heure moins élevé que pour ses concurrentes Barclays, Lloyds Banking Group et HSBC, dont les charges pour pertes sur crédits sont bien plus lourdes.

Dans son communiqué, RBS évoque "une détérioration importante des perspectives économiques et des niveaux d'incertitudes sans précédent".

L'activité des banques est toujours très sensible à la conjoncture économique.

Un effondrement du produit intérieur brut et une envolée du chômage, engendrés par la pandémie, multiplie le risque que leurs clients ne puissent pas rembourser les prêts contractés.

La banque assure toutefois qu'elle est en capacité de traverser cette tempête après avoir considérablement renforcé son assise financière ces dernières années.

RBS précise maintenir son plan de restructuration présenté en début d'année sous l'égide de sa nouvelle patronne Alison Rose.

Il consiste notamment à faire des économies et à réduire de moitié la taille de NatWest Markets, sa banque d'investissement.

Le groupe RBS va en outre changer de nom pour devenir NatWest, celui d'une de ses branches, afin de tourner la page d'une décennie difficile et d'un nom associé à la crise financière de 2008 dans l'esprit des Britanniques.

Enfin, lors de l'assemblée générale des actionnaires cette semaine, la banque avait indiqué ne pas prévoir de suppressions d'emplois à grande échelle.

Et elle avait précisé que compte tenu de la crise économique, le gouvernement ne devrait pas dans l'immédiat reprendre la cession de titres de la banque dont il détient 62% du capital.

afp/rp