Thomas Cook chute lourdement de 15,86% à 19,34 pence sur la place de Londres, après avoir lancé un nouveau « profit warning ». L’action du voyagiste britannique évolue ainsi à des niveaux qu’on n’avait pas vus depuis la fin 2012. Le groupe prévient que son Ebit ajusté (« underlying Ebit ») du second semestre 2018-2019 sera inférieur à ce qu’il était un an plus tôt. Fin novembre, Thomas Cook indiquait qu’il réaliserait des progrès sur son Ebit ajusté pour l’ensemble de l’exercice. Ce ne sera vraisemblablement pas le cas.

Le groupe a pointé du doigt les incertitudes économiques et politiques récentes qui l'ont conduit à réaliser une intense activité promotionnelle. La hausse des coûts de carburant et des hôtels n'aideront pas non plus.

En parallèle, le voyagiste a publié des résultats dégradés au titre de son premier semestre 2018-2019 (clos fin mars). Ainsi, l'Ebit ajusté (" underlying Ebit ") est ressorti à -245 millions de livres sur la période, contre -170 millions de livres un an plus tôt. La perte avant impôts atteint 1,247 milliard de livres, contre -886 millions un an plus tôt. De son côté, le chiffre d'affaires s'établit à 3,02 milliards de livres, en baisse de 6,4% à données courantes.

Par ailleurs, le groupe, qui est lourdement endetté, a également sécurisé une facilité de crédit bancaire de 300 millions de livres afin de disposer de liquidités additionnelles pour la saison hivernale 2019-2020.

" La question est maintenant de savoir si Fosun, actionnaire à hauteur de 17 %, décide simplement d'intervenir et de prendre le contrôle ", a commenté Neil Wilson, chief market analyst chez Markets.com.

" Une fois que la compagnie aérienne aura été vendue, un obstacle majeur empêchant le groupe chinois de faire une offre aura été supprimé ", a ajouté l'expert.