(Actualisé avec poursuite des discussions, endettement, déclaration gouvernementale § 3-4-9-10)

LONDRES, 22 septembre (Reuters) - La direction du voyagiste britannique Thomas Cook s'est réunie dimanche avec des prêteurs et créanciers pour tenter de sauver la société menacée de faillite.

La plus vieille agence de voyage de la planète doit trouver 200 millions de livres supplémentaires (un peu plus de 220 millions d'euros) pour faire face à ses échéances financières.

L'équipe de direction, menée par le directeur général Peter Fankhauser, a rencontré dimanche matin des banques et investisseurs dans un cabinet juridique de Londres. La réunion se poursuivait en fin d'après-midi.

Un conseil d'administration se réunira en début de soirée pour déterminer si la société, minée par une dette évaluée à 1,7 milliard de livres sterling (1,9 milliard d'euros), la concurrence des sites en ligne et les incertitudes géopolitiques, a encore un avenir.

Si Thomas Cook ne réunit pas les fonds nécessaires, la société pourrait être placée sous administration judiciaire, une façon de se protéger des créanciers qui précède souvent une faillite.

Fondée en 1841, l'agence Thomas Cook gère des hôtels et des complexes touristiques, des liaisons aériennes et des croisières. Avec 21.000 employés, elle opère dans 16 pays et fait affaire avec 19 millions de clients par an.

Thomas Cook compte en permanence quelque 600.000 clients à travers le monde que les Etats ou les compagnies d'assurance devraient rapatrier en cas de faillite.

"Nous espérons que (Thomas Cook) pourra continuer, mais quoi qu'il arrive, nous avons des plans d'urgence pour nous assurer que nous pourrons venir en aide à tous ceux qui pourraient se retrouver bloqués", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab dimanche à la BBC.

Le ministre a en revanche rejeté les appels des syndicats et de l'opposition travailliste réclamant des pouvoirs publics qu'ils débloquent des fonds pour Thomas Cook.

"Nous n'engageons pas systématiquement l'argent des contribuables quand des entreprises coulent à moins qu'il n'y ait un solide intérêt national et stratégique", a-t-il dit. (Kate Holton Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français)