Du fait de cette annonce, le titre plongeait, vers 10h15 GMT, de 19,33% à 62,86 pence en Bourse de Londres, accusant de loin la plus forte baisse d'un indice FTSE 250 en repli de 0,12%.

Cela porte à 49% la recul de la valeur depuis le début de l'année, après un gain de 41% en 2017, contre respectivement -0,8% et +14,7% pour le FTSE 250.

En plus de réduire de 13% sa prévision de bénéfice opérationnel, à 280 millions de livres (312 millions d'euros), pour l'exercice 2017-2018 clos le 30 septembre, Thomas Cook a également annoncé que la faible demande sur la dernière partie de cet exercice se répercuterait sur le suivant.

Dans un communiqué séparé, Thomas Cook a en outre dit qu'il changerait de directeur financier.

Le voyagiste réalise l'essentiel de ses profits pendant la saison estivale lorsque les touristes du nord de l'Europe, notamment les Britanniques, les Allemands et les Scandinaves, partent vers des destinations ensoleillées du sud comme l'Espagne, la Turquie ou la Grèce.

Mais ce que le groupe a qualifié de "mois de chaleur sans précédent" ont pesé sur les réservations de dernière minute.

Le groupe avait déjà averti en juillet que son bénéfice annuel se situerait dans le bas de sa fourchette de prévisions.

Son concurrent TUI Group, premier voyagiste européen, avait lui prévenu en août que la vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Europe du Nord cet été l'empêcherait de dépasser ses prévisions.

Thomas Cook a été dans l'impossibilité de réaliser les marges nécessaires, a déclaré le directeur général de Thomas Cook, Peter Fankhauser à des investisseurs.

Les conséquences de la vague de chaleur se sont propagées sur la demande pour l'hiver, a-t-il dit.

"Une demande plus faible en 2018 aura un impact en 2019."

Thomas Cook a noté qu'il préciserait ses objectifs 2019 en novembre.

Bill Scott, actuel directeur financier du groupe, quittera la société le 30 novembre. Sten Dauggard, membre du directoire, assurera l'intérim, a souligné le groupe, ajoutant s'atteler dès maintenant à un recrutement.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

par Sarah Young