Legal, Corporates et Tax & Accounting, les trois grandes divisions du groupe canadien, depuis la cession, l'an dernier, de Financial&Risk, désormais appelée Refinitiv, à Blackstone, ont contribué à cette performance.

Thomson Reuters a par ailleurs annoncé mercredi que le fonds américain et lui étaient convenus de vendre Refinitiv, fournisseur d'informations, de données et d'analyses au secteur financier, au London Stock Exchange (LSE) pour 27 milliards de dollars (24,2 milliards d'euros), une opération entièrement en actions.

Au terme de l'opération, Thomson Reuters, qui détient encore 45% de Refinitiv et contrôle l'agence de presse Reuters, détiendra in fine 15% de LSE, a annoncé le groupe canadien dans un communiqué.

RECORD DU TITRE EN BOURSE

Les partenariats, les nouveaux produits et les rachats d'actions de 10 milliards de dollars qui ont suivi le rachat de Refinitiv par Blackstone ont fait grimper l'action Thomson Reuters de 85% depuis mai 2018. Elle a touché un record de 90,04 dollars canadiens cette semaine.

"Nous pensons que nous sommes bien positionnés pour la croissance future et nous attendons maintenant une croissance des revenus pour 2019 et 2020 et un Ebitda ajusté dans la partie supérieure de la fourchette des prévisions précédemment fournies", déclare le directeur général, Jim Smith, cité dans un communiqué.

Le groupe contrôlé par la famille Thomson et maison mère de Reuters News avait dit tabler sur une croissance des ventes comprise entre 7% et 8,5% en 2019 avant effets de change, et de la moitié pour 2020.

Pour ce qui est de l'Ebitda, Thomson Reuters le situait dans une fourchette de 1,4 à 1,5 milliard de dollars pour cette année, contre 1,4 milliard en 2018. Il tablait sur une marge d'exploitation de 30 à 31% pour 2020.

Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé pour atteindre 1,42 milliard de dollars, contre 1,31 milliard il y a un an, grâce aux gains reçus de Refinitiv pour Reuters News, conforme au consensus de 1,43 milliard de dollars.

L'Ebitda ajusté a augmenté de 2% à 355 millions de dollars, mais la marge est passée de 26,6% un an plus tôt à 25%, en raison de la hausse des charges liées à la séparation de l'activité Refinitiv du reste du groupe.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Georgina Prodhan