DUSSELDORF, 13 septembre (Reuters) - Le gouvernement de Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land où Thyssenkrupp a son siège, est désormais favorable à la fusion des activités européennes du géant allemand de la sidérurgie avec celles de l'indien Tata Steel.

"Le projet de fusion avec Tata est une opportunité pour s'allier à un partenaire solide en Europe", a déclaré Andreas Pinkwart, ministre de l'Economie du Land et membre du Parti libéral-démocrate (FDP), lors d'une session parlementaire mercredi.

Le précédent gouvernement, une coalition réunissant Sociaux-Démocrates et Verts, avait critiqué le projet de fusion en mettant en avant le risque d'une perte d'influence sur les décisions de l'entreprise, notamment en matière d'emploi.

Dans la crainte de milliers de suppressions d'emplois, le syndicat IG Metall avait demandé au nouveau gouvernement de faire pression sur le principal actionnaire de Thyssenkrupp, la fondation Alfried Krupp von Bohlen und Halbach.

"Le non interventionnisme des pouvoirs publics soutient une stratégie qui est dictée par les marchés financiers au détriment du peuple", a accusé Knut Giesler, représentant du syndicat de la métallurgie.

Le conseil de surveillance de Thyssenkrupp se réunit le 24 septembre pour étudier le projet de coentreprise avec Tata Steel défendu par le président du directoire Heinrich Hiesinger. (Tom Käckenhoff, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Tata Steel Limited, ThyssenKrupp