Berlin (awp/afp) - Thyssenkrupp a confirmé mardi ses prévisions annuelles de résultats, après une nette hausse de son bénéfice au premier trimestre. Le groupe allemand, a annoncé un vote final en janvier 2020 des actionnaires sur sa scission en deux entreprises distinctes, l'une étant active dans la sidérurgie et l'autre regroupant les autres activités industrielles.

Le bénéfice net part du groupe s'est élevé à 136 millions d'euros (152,5 millions de francs suisses) sur le premier trimestre de son exercice décalé 2018/2019, contre un modeste bénéfice de 81 millions d'euros un an auparavant. Entre octobre et décembre, le chiffre d'affaires du géant, qui fabrique aussi bien des sous-marins que des ascenseurs ou des matériaux de construction, a avancé de 2% à 9,74 milliards d'euros, légèrement au-dessus des attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services Factset.

Mais sur le plan opérationnel, Thyssenkrupp a enregistré un bénéfice (Ebit) ajusté des éléments comptables exceptionnels en baisse de 129 millions à 296 millions d'euros. "Nous devons insister beaucoup plus sur la performance dans l'ensemble de nos secteurs", a regretté Guido Kerkhoff, le nouveau patron de Thyssenkrupp dans un communiqué.

Des coûts plus élevés des matières premières ont pesé sur les marges d'exploitation de Thyssenkrupp. Le groupe rhénan dit, comme au dernier trimestre, avoir eu des difficultés d'approvisionnement liées à la baisse du niveau du Rhin après la sécheresse estivale.

Poursuite de l'embellie

Mais Thyssenkrupp voit l'éclaircie se poursuivre, malgré "de plus en plus d'incertitudes politiques et économiques". L'industriel maintient ses prévisions pour 2018/2019, avec un EBIT au-dessus d'un milliard d'euros et un bénéfice net en hausse significative, notamment grâce aux "effets positifs de la fusion dans l'acier".

Ce pôle acier Europe, en passe de fusionner avec le géant indien Tata pour contrer la déferlante de l'acier chinois et devenir le numéro deux européen derrière Arcelor Mittal, a enregistré des ventes stables sur un an (2,13 milliards d'euros). Thyssenkrupp attend encore pour finaliser le projet le feu vert de la Commission européenne, dont chaque décision est scrutée de près depuis le rejet du mariage entre Alstom et Siemens.

L'industriel, sous la pression d'actionnaires activistes, avait annoncé fin septembre un projet de scission du conglomérat en deux groupes, "Industrie" (ingénierie) et "Matériaux" (acier et chantiers naval). Les deux groupes prendront forme "début 2019" et le vote final en AG aura lieu en janvier 2020, a indiqué mardi Thyssenkrupp.

afp/vj