Le ministre allemand du Travail, Hubertus Heil, s'est dit mercredi de plus en plus préoccupé par la situation de Thyssenkrupp. Il a déclaré à Reuters que l'unité du groupe devait être préservée pour garantir la pérennité des emplois en Allemagne.

"Nous suivons intensivement la situation chez Thyssenkrupp et avec une inquiétude croissante", a dit Hubertus Heil.

"Toutes les parties concernées devraient travailler ensemble pour renforcer Thyssenkrupp en tant qu'entreprise importante dans le milieu économique en Allemagne et ainsi préserver l'emploi", a-t-il ajouté.

En l'espace d'un peu plus d'une semaine, le président du directoire puis celui du conseil de surveillance viennent de démissionner. Le cours du Bourse de Thyssenkrupp a grimpé en réaction à ce double départ, qui renforce aux yeux des investisseurs la probabilité d'une scission du conglomérat, dont les activités vont de l'acier aux ascenseurs en passant par les sous-marins.

Le ministère allemand de l'Economie a tenu le même langage que Hubertus Heil.

"L'objectif du gouvernement est que Thyssenkrupp reste une entité industrielle intégrée", a dit une porte-parole du ministère, Tanja Alemany, lors d'une conférence de presse.

(Holger Hansen; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)