Total progresse de 1,3% à 46,025 euros, soutenu par des résultats annuels supérieurs aux attentes. Certes, les comptes du groupe pétroliers français sont moins flamboyants que l'an dernier, repli du pétrole oblige. Pour autant, la major a tiré son épingle du jeu grâce à son recentrage sur les champs les plus rentables et sa discipline financière. Pour preuve, Total est la seule la grande compagnie pétrolière internationale qui peut financer ses investissements et son dividende dès que le baril est au-dessus de 50 dollars, soulignent les analystes de Citi cités par le journal "Les Echos".

L'enjeu est d'importance. Les investisseurs exigent en en effet des compagnies du secteur à la fois une production soutenue (et donc des investissements en conséquence) et un retour à l'actionnaire attractif.

Total a répondu, une nouvelle fois, à ce double défi. Sa production a bondi de 9% en 2019 à plus de 3 millions de barils équivalent pétrole par jour (3,1 millions au quatrième trimestre), soit l'une des progressions les plus fortes du secteur.

En parallèle le fleuron français a relevé son dividende de près de 5% à 2,68 euros. De plus, le groupe compte acquérir cette année pour 2 milliards de dollars d'actions dans un environnement à 60 dollars par baril.

Une générosité permise donc par des résultats solides. L'an dernier, le résultat net hors éléments exceptionnels a atteint 11,8 milliards d'euros, en baisse de 13 % dans un environnement difficile. Le chiffre d'affaires, lui, a reculé de de 4 % mais demeure au-dessus du seuil des 200 milliards d'euros.

Pour 2020, Total affiche sa traditionnelle prudence. Le groupe évoque un environnement toujours " volatil " lié aux incertitudes sur l'évolution de la demande.

Dans une note publiée ce matin, Jefferies a salué des résultats nettement supérieurs à ses attentes comme à celles du consensus. Le broker a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 57 euros.