Total abandonne 1,26% à 47,84 euros après la publication de résultats trimestriels sans surprise. La compagnie pétrolière a réalisé au deuxième trimestre 2019 un résultat net ajusté part du groupe en repli de 19% à 2,9 milliards d'euros en raison de la faiblesse des prix du pétrole (-7% en un an à 68,9 dollars le baril de Brent). Total a produit 2,957 millions de barils par jour au deuxième trimestre, en hausse de 9% sur un an.

Fort de ces résultats, la compagnie a annoncé un deuxième acompte sur dividende de 0,66 euro par action, en progression de 3,1% sur un an. Elle prévoit toujours une augmentation de même ampleur cette année, en ligne avec son objectif de hausse de 10% sur 2018-2020.

La société a par ailleurs racheté au cours du premier semestre des actions pour un montant de 0,76 milliard de dollars à comparer avec un objectif de 1,5 milliard sur l'ensemble de l'exercice et de 5 milliards sur la période 2018-2020.

Enfin, Total poursuit son programme de cession avec la vente de 5 milliards de dollars d'actifs sur la période 2019-2020, dont la majorité dans l'exploration-production.

Interrogé par AOF, Yann Azuelos, gérant chez Mirabaud confirme que le repli de 19% du bénéfice est une déception, même si le groupe le justifie par la faiblesse des cours du pétrole.

"Comme attendu, le groupe poursuit sa stratégie de cession d'actifs, ce qui confirme son intention de poursuivre également des acquisitions stratégiques, à l'image du récent rachat des actifs d'Anadarko en Afrique. L'objectif de Total est par ailleurs de se désensibiliser aux variations du pétrole. Dans ce cadre, le groupe cherche également des actifs contracycliques, comme en témoigne ses investissements dans l'électricité, les batteries ou les énergies renouvelables", décrypte le gérant.

"Ces cessions confirment le leitmotiv du groupe depuis quelques années : atteindre un coût de production moyen égal ou inférieur à 5,5 dollars par baril", conclut-il.