MAPUTO, 15 octobre (Reuters) - Les Mozambicains sont appelés aux urnes mardi pour des élections générales qui devraient permettre au parti Frelimo, au pouvoir depuis plusieurs décennies, de prolonger son règne sur un pays en passe de devenir l'un des principaux producteurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL).

Le scrutin a des allures de test pour le fragile accord de paix signé il y a deux mois entre le parti au pouvoir et Renamo, l'ancien ennemi durant la guerre civile qui est devenu la principale formation d'opposition du pays du sud de l'Afrique.

Une grande partie des 13 millions d'électeurs sont nés après l'arrivé au pouvoir de Frelimo en 1975, date de l'indépendance de cette ancienne colonie portugaise.

Si un scandale de corruption autour des finances du gouvernement a affecté l'économie et la popularité du président Filipe Nyusi, la loyauté de nombreux électeurs à l'égard du parti Frelimo devrait permettre à celui-ci de sortir victorieux des élections présidentielle, législatives et municipales.

Renamo espère profiter de gains au niveau local dans ses fiefs traditionnels afin de prendre le contrôle de provinces pour la première fois depuis la trêve décrétée pour mettre fin à la guerre civile en 1992.

La loi prévoit que les résultats doivent être annoncés dans les 15 jours suivant le scrutin. (Emma Rumney et Manuel Mucari; Jean Terzian pour le service français)