"Nous aimons les situations complexes (...) jusqu'à un certain point. (...)", a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de Total, au quotidien financier britannique.

L'enjeu, a-t-il ajouté, n'est pas suffisamment important pour accepter les risques associés, notamment en terme de concurrence dans la région.

Le ministre israélien de l'Energie, Yuval Steinitz, qui se trouvait à Londres pour la promotion d'un prochain appel d'offres portant sur des licences de gaz, a déclaré au FT que les sociétés qui refusent d'investir en Israël se pliaient de fait à la "tyrannie et à la dictature" de l'Iran.

"C'est une position lamentable", a déclaré Yuval Steinitz au Financial Times.

"Nous allons réfléchir à notre réaction à cela parce que c'est tout à fait inacceptable de boycotter [Israël]", a ajouté le ministre.

Total était parti pour être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d'une partie du gisement gazier de South Pars avant que le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique ne contraigne le groupe français à suspendre son projet.

(Danielle Rouquié)