En tout, ce sont les opérations d'une quarantaine de sociétés internationales qui ont été suspendues après la publication d'un décret qui fait état de l'expiration de leurs droits d'exploitation et leur donne trois mois pour les renégocier.

Total est l'un des principaux groupes pétroliers présents en Libye, dont la production s'élève à plus d'un million de barils par jour. C'est par ailleurs la seule des 40 firmes visées à y avoir conclu des contrats importants. Parmi les autres, figurent le groupe industriel allemand Siemens et l'entreprise de télécommunications, Alcatel-Lucent, filiale du finlandais Nokia.

Le gouvernement libyen reproche à Paris de soutenir le maréchal Khalifa Haftar, qui tient l'est et le sud du pays, dont les forces ont lancé début avril une offensive en direction de Tripoli.

La France justifie ce soutien par la nécessité de lutter contre le terrorisme tandis que le gouvernement libyen accuse Haftar de fomenter un coup d'Etat.

C'est pour ces motifs que Tripoli a annoncé le mois dernier la suspension de sa coopération avec Paris en matière de sécurité.

(Ahmed Elumami et Ulf Laessing, Nicolas Delame et Jean-Philippe Lefief)