Moscou a interrompu en avril ses livraisons de brut en direction de l'Europe de l'Est et de l'Allemagne après la découverte de niveaux élevés de produits chlorés, perturbant l'approvisionnement des raffineries européennes.

Total a annoncé mi-mai la suspension de l'activité de certaines unités de la raffinerie de Leuna, qui peut être approvisionnée à la fois par la Russie et la Pologne, afin de procéder à des contrôles techniques au vu de la situation créée par la contamination de livraisons de pétrole russe.

"C'est rétabli depuis cette semaine, on arrive à réalimenter Leuna en pétrole (via la Pologne) mais le site fonctionne (...) à la moitié de ses capacités", a dit Patrick Pouyanné lors de l'assemblée générale des actionnaires de Total.

"Il y a quand même derrière un sujet de coûts (...), la question est 'qui va payer la dépollution ?' et on parle de chiffres assez significatifs, de l'ordre de 15 dollars le baril", a-t-il ajouté.

"Notre première priorité, c'est de remettre en route l'alimentation de la raffinerie mais aussi d'être remboursés des coûts que nous pourrions subir à cause de cette solution."

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Total, London Brent Oil, WTI