par Eriko Amaha et Nathan Layne

La demande de lithium devrait augmenter à mesure que les constructeurs automobiles cherchent à doter leurs véhicules hybrides et électriques de batteries plus performantes.

Toyota utilise actuellement des batteries nickel-métal pour sa Prius, mais a décidé d'équiper les prochaines versions de son modèle hybride de batteries lithium-ion.

"La principale difficulté dans la production de masse de voitures hybrides, c'est la pénurie de batteries", souligne Yoshihiko Tabei, analyste chez Kazaka Securities.

"Toyota prend les devants pour s'assurer de disposer des matériaux nécessaires à une production stable."

La société d'import-export Toyota Tsusho, détenue à 22% par Toyota, a annoncé sa participation à un projet d'exploitation de lithium dont le propriétaire et gestionnaire est le groupe australien Orocobre.

Le titre Orocobre a bondi de 47% à un niveau jamais atteint de 2,04 dollars australiens, avant de clôturer en hausse de 32% (1,85 dollars australiens).

L'action Toyota Tsusho a quant à elle pris 6%. Celle de Toyota était en baisse de 0,9%, un niveau similaire à celui des autres groupes du secteur.

Le coût du projet argentin de Salar de Olaroz est estimé entre 80 et 100 millions de dollars. Le chiffre final sera déterminé après une étude de faisabilité qui devrait être achevée fin septembre, a indiqué un porte-parole d'Orocobre.

Les termes du contrat n'ont pas encore été finalisés, mais Toyota Tsusho prévoit pour l'instant d'acquérir 25% de la coentreprise. Orocobre, qui resterait propriétaire des 75% restants, garderait la maîtrise opérationnelle du projet.

Cette manoeuvre intéresse également le gouvernement japonais, en quête de sources stables d'approvisionnement en métaux rares. Le groupe public Japan Oil, Gas and Metals National Corp (JOGMEC) cherche à acquérir 25% de Toyota Tsusho, ont indiqué des responsables de l'exécutif.

Avec Mayumi Negishi, version française Gregory Schwartz