L'action Esterline s'adjugeait 29,6% à 115,05 dollars, tandis que le titre TransDigm lâchait près de 4,5% à 335,44 dollars vers 13h55 GMT à Wall Street.

Ce rapprochement permettra à TransDigm de mieux concurrencer les constructeurs Boeing et Airbus, qui cherchent à se développer dans le secteur à forte marge des pièces détachées et des services pour augmenter leurs bénéfices.

TransDigm propose 122,50 dollars par action Esterline, soit une prime de 38% par rapport à son cours de clôture lundi soir et de 62% par rapport à celui du 19 juillet, date à laquelle des informations selon lesquelles la société envisageait une vente potentielle ont été publiées.

Esterline, qui devrait réaliser un chiffre d'affaires de deux milliards de dollars en 2018, conçoit notamment des systèmes et des composants de sécurité des cockpits et des capteurs pour des avions de ligne et militaires comme les chasseurs F-35 de Lockheed Martin.

"Les activités principales d'Esterline dans l'aérospatiale et la défense consistent essentiellement en des produits exclusifs, avec une exposition importante et croissante sur le marché secondaire", a déclaré le président exécutif de TransDigm, Nicholas Howley, ajoutant que les deux groupes étaient complémentaires.

Ce rapprochement est le dernier d'une série d'acquisitions dans le secteur aéronautique. L'année dernière United Technologies a conclu un accord prévoyant de racheter Rockwell Collins pour 30 milliards de dollars. Boeing a annoncé en mai l'acquisition de l'équipementier aéronautique KLX pour 3,2 milliards de dollars.

TransDigm financera ce rachat sur sa trésorerie et par prêts à terme.

TransDigm a dit prévoir que l'opération soit relutive au cours de la première année suivant la finalisation de l'accord, prévu pour le second semestre 2019.

Reuters avait rapporté en juillet qu'Esterline étudiait une vente.

TransDigm est conseillé par Morgan Stanley, et Esterline par Goldman Sachs.

(Arunima Banerjee et Ankit Ajmera à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)