Berlin (awp/afp) - Le géant allemand du tourisme TUI a prévenu mercredi que l'immobilisation des Boeing 737 MAX continuera de peser lourd sur son bénéfice au cours de l'exercice 2019-2020, après une année passée de nette baisse.

Le groupe a d'ores et déjà annoncé des charges de 130 millions d'euros sous l'hypothèse que les appareils du fabricant américain, cloués au sol depuis mars après deux accidents ayant fait 346 morts, pourront voler à nouveau à partir d'avril.

Mais si l'interdiction dure "jusqu'à la fin de l'exercice 2020", le groupe prévoit "des coûts supplémentaires entre 220 et 270 millions d'euros", explique l'entreprise dans un communiqué.

Ces sommes ne prennent pas en compte d'éventuels remboursements de Boeing, précise le voyagiste.

En 2018-2019, la crise du 737 MAX, avion vedette, qui a ébranlé la confiance en Boeing, a coûté 293 millions d'euros, un facteur majeur qui a contribué à la chute de 42,8% en un an du bénéfice net part du groupe, à 416 millions d'euros.

Boeing travaille actuellement sur des changements au logiciel MCAS, mis en cause dans les accidents, et a promis de soumettre le MAX modifié à l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) en cours de mois pour certification.

Mais le retour dans les airs du modèle pourrait être retardé par le délai nécessaire pour la formation des pilotes.

TUI opérait une flotte de 150 avions, dont 15 Boeing 737 MAX pour le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et la Suède.

Le groupe basé à Hanovre et coté à la bourse de Londres a en revanche vu son chiffre d'affaires augmenter de 2,5% en 2018-2019, pour atteindre 18,9 milliards d'euros, soutenu notamment par ses activités d'hôtellerie et de croisière.

Son résultat d'exploitation (EBITA) ajusté a chuté de 26%, à 893 millions d'euros. Hors coûts liés au 737 MAX, "l'EBITA ajusté est stable par rapport au niveau record de l'exercice précédent".

afp/rp