PARIS (awp/afp) - Édouard Philippe a écarté dimanche l'idée d'une réunion avec les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique", comme réclamé la veille par le numéro un de la CFDT Laurent Berger, estimant que ce n'est pas ce que "demandent les +gilets jaunes+".

"J'entends ce qu'il a à proposer. Je ne crois pas que ce que demandent les +gilets jaunes+ soit une grande conférence avec les responsables politiques et des responsables syndicaux", a dit le Premier ministre sur France 2.

"Toutes les bonnes idées sont à prendre, toutes les bonnes idées sont utiles", a-t-il toutefois relevé.

Le chef du gouvernement s'est défendu d'occulter les corps intermédiaires: "Je les écoute, je les respecte. Ce que veulent les Français, ce sont les résultats. Et donc ce à quoi moi je suis tenu, c'est de faire en sorte que la politique qui a été fixée par le président de la République rencontre des résultats".

Samedi soir, après la mobilisation des gilets jaunes qui a rassemblé près de 290.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, Laurent Berger, qui s'est désolidarisé du mouvement par crainte de récupération par l'extrême droite a été le seul à réagir sur Twitter.

"J'appelle @EmmanuelMacron et @EPhilippePM à réunir très rapidement les syndicats, les organisations patronales, les associations pour construire un pacte social de la conversion écologique", avait-il lancé sur le réseau social.

bow/reb/or