détroit d'Ormuz

LONDRES (awp/afp) - La Royal Navy va escorter les navires commerciaux battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz, en raison de l'escalade de la tension entre l'Iran et les Etats-Unis, a annoncé samedi le ministre britannique de la Défense.

Ben Wallace a indiqué que deux navires de guerrre, la frégate HMS Montrose et le destroyer HMS Defender, "reprendront leurs escortes de navires commerciaux battant pavillon britannique", qui transitent dans ce point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole.

"J'ai ordonné de préparer le HMS Montrose et le HMS Defender afin qu'ils puissent accompagner les navires" de la marine de commerce britannique. "Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger nos bâtiments et nos ressortissants", a-t-il précisé.

La Royal Navy avait déjà escorté des navires civils entre juillet et novembre, après l'arraisonnement par l'Iran en juillet du pétrolier suédois Stena Impero, naviguant sous pavillon britannique.

L'élimination, ordonnée par le président américain Donald Trump, du puissant général iranien Qassem Soleimani, vendredi en Irak, a entraîné une nouvelle escalade des tensions entre Washington et Téhéran, qui a appelé à la "vengeance".

Le détroit d'Ormuz, qui relie le Golfe au golfe d'Oman, est situé entre l'Iran et le sultanat d'Oman. Il est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 kilomètres environ, et de sa profondeur, qui n'excède pas 60 mètres.

Le ministre de la Défense britannique a également affirmé, sur Twitter, s'être entretenu avec son homologue américain Mark Esper vendredi. Les forces américaines ont été "attaquées de manière répétée" ces derniers mois par une milice pro-Iran en Irak, a-t-il déclaré.

"En vertu du droit international, les Etats-Unis ont le droit de se défendre contre ceux qui font peser une menace imminente à leurs citoyens", a-t-il dit.

Le gouvernement britannique a conseillé samedi à ses ressortissants d'éviter de voyager en Irak et en Iran. Le Premier ministre Boris Johnson, qui doit rentrer dimanche de ses vacances aux Caraïbes, n'a pas encore commenté la mort de Soleimani.

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