Londres (awp/afp) - La plateforme américaine de réservation de voitures avec chauffeur Uber a annoncé jeudi un accord pour acquérir la société britannique Autocab dont la technologie est utilisée par les taxis pour gérer leurs courses.

Cette acquisition, dont le montant n'a pas été dévoilé, doit permettre à Uber de renfoncer son implantation au Royaume-Uni, alors même qu'il est sous la menace d'un retrait de son permis d'exercer à Londres.

Autocab propose des logiciels qui permettent à des taxis ou à des chauffeurs privés de gérer leurs réservations ou la répartition des courses.

Dans un communiqué, Uber explique que des milliers de ses utilisateurs ouvrent chaque mois son application dans des lieux où la plateforme n'est pas présente.

Avec Autocab, Uber pourra désormais proposer aux utilisateurs dans ces zones de réserver une course avec un opérateur local.

"Autocab travaille avec succès avec des opérateurs de taxis et de chauffeurs privés autour du monde depuis plus de trente ans et Uber a beaucoup à apprendre de leur expérience", souligne Jamie Heywood, responsable d'Uber pour l'Europe du Nord et de l'Est.

Cette opération survient au moment où Uber est engagé dans plusieurs batailles judiciaires au Royaume-Uni.

La plateforme a fait appel de la décision prise en novembre dernier par la ville de Londres de suspendre son permis d'exercer dans la capitale.

Les autorités londoniennes avaient estimé que des failles du système informatique permettait à des milliers de conducteurs sans permis de prendre en charge des passagers frauduleusement.

La plateforme continue de fonctionner normalement à Londres jusqu'à ce qu'une décision définitive soit rendue. L'appel sera quant à lui examiné en septembre.

Dans le même temps, la Cour suprême britannique doit dire prochainement si elle reconnaît le statut d'employé aux chauffeurs de la plateforme ce à quoi s'oppose Uber.

Uber avait saisi la plus haute autorité de justice britannique après avoir perdu un recours en appel fin 2018, à la suite d'une précédent défaite de la société américaine en première instance en novembre 2017.

afp/jh