Ubisoft (+2,05% à 26,835 euros) et Gameloft (+3,41% à 4,85 euros) continuent de grimper alors que Vivendi a dévoilé un peu plus hier soir ses intentions vis-à-vis des éditeurs de jeux vidéo. Le titre du premier évolue ainsi sur ses niveaux de fin septembre 2008 tandis que le second a gagné plus de 20% depuis l'annonce de l'entrée du groupe de médias à son capital.

Détenteur de plus de 10% du capital d'Ubisoft (10,39%) et Gameloft (10,20%), le groupe de médias a indiqué hier soir que ces « achats n'ont pas été spécifiquement conçus comme une étape préparatoire à un projet de prise de contrôle ». Néanmoins, sur les six prochains mois, le groupe ne « peut pas écarter la possibilité d'envisager un tel projet ».

Initialement, ces achats avaient été présentés comme entrant dans le cadre d'un placement de ses liquidités.

Le message d'Ubisoft à ces derniers développements reste le même que celui de la semaine dernière : « Nous souhaitons rester indépendants ».

Vivendi a en parallèle souhaité rassurer les deux sociétés. Il a rappelé que ces investissements s'inscrivent dans une vision stratégique de convergence opérationnelle entre d'une part ses contenus et ses plateformes et de l'autre les productions d'Ubisoft et Gameloft dans le domaine des jeux vidéo.

Mais il a surtout précisé hier soir que cette stratégie ne suppose aucune modification à l'organisation juridique ou financière d'Ubisoft et Gameloft. Certains analystes, dont CM-CIC, ne jugent pas envisageable un rachat des deux sociétés par Vivendi, les opérations hostiles étant destructrices de valeur dans le secteur des jeux vidéo. Le succès d'un éditeur est basé sur ses créateurs et ses développeurs et il existe toujours le risque d'en perdre en cas d'opération hostile, explique Bryan Garnier.

(C.J)


Valeurs citées dans l'article : UBISOFT ENTERTAIN, GAMELOFT, Vivendi