Ubisoft (+2,59% à 61,19 euros) affiche l’une des plus fortes hausses de l’indice SBF 120 et a inscrit un nouveau plus haut historique à 62,18 euros après l’annonce d’un programme de rachat d’actions de 4 millions de titres au maximum. Depuis le 1er janvier, l’action gagne plus de 80%. Une performance boursière qui est d’un côté une bonne nouvelle pour son premier actionnaire, Vivendi (26,63% du capital), dont la plus-value grossit jour après jour, mais d’un autre côté une mauvaise.

La facture s'il se décidait à lancer une OPA sur Ubisoft s'alourdit en effet aussi de jour en jour, avec une capitalisation de 7 milliards d'euros pour l'éditeur de jeux vidéo.

Une hausse qui rend d'ailleurs moins probable une telle opération, ce que les analystes prennent en compte. Bryan Garnier qui était certain à 80% l'année dernière que l'éditeur de jeux vidéo ferait l'objet d'une OPA, lui attribue désormais une probabilité de 50%.

Le programme de rachat d'actions annoncé ce matin par Ubisoft se déroulera du 5 octobre au 29 décembre 2017. Cette opération s'inscrit dans le cadre des autorisations données par l'assemblée générale du 22 septembre 2017, qui autorise un programme de rachat d'actions dans la limite de 10% du capital. Les actions rachetées sont destinées à être annulées.

A l'achat sur la valeur, Berenberg juge que ces rachats montrent la confiance du management dans l'atteinte des objectifs 2019. Ils avaient été présentés en février 2016 afin de convaincre les investisseurs que le groupe n'avait pas besoin de Vivendi pour faire croitre fortement ses bénéfices. Ubisoft et la famille Guillemot n'ont peut-être pas encore gagné la partie, mais elle est déjà bien engagée.