PARIS, 17 avril (Reuters) - L'éditeur français de jeux vidéos Ubisoft a annoncé mercredi offrir au grand public son jeu à succès "Assassins's Creed Unity" qui plonge le héros Arno dans le Paris de la Révolution, un univers minutieusement reconstitué avec la cathédrale Notre-Dame en vedette.

L'incendie qui a détruit partiellement lundi l'édifice plusieurs fois centenaire a soulevé une vague d'émotion en France et à l'étranger, suscité un afflux de dons et propulsé le roman de Victor Hugo "Notre-Dame de Paris" en tête des ventes.

Dans ce même élan, "Ubisoft tient à exprimer sa solidarité pour les Parisiens et toutes les personnes dans le monde entier qui ont été émues par cet événement tragique", explique le groupe fondé par les frères Guillemot sur son blog.

"A la lumière des événements de lundi, Ubisoft souhaite laisser découvrir la majesté et la beauté de la cathédrale, de la meilleure façon possible", ajoute l'éditeur à l'origine des franchises à succès "Les Lapins Crétins", "Just Dance" ou "The Division".

Pendant une semaine, il sera possible de télécharger gratuitement sur ordinateur le volet "Unity" de la saga des Assassin's Creed, sorti en 2014, qui met en scène le Paris de 1789 et ses principaux monuments avec un réalisme saisissant.

Notre-Dame a notamment fait l'objet d'un soin particulier qui a nécessité 14 mois de travaux de recherche et de modélisation à partir de plans, de documents historiques, d'images de référence, de photographies des pierres et des statues.

La reproduction, qui a nécessité 5.000 heures de travail, a été menée par le studio d'Ubisoft à Montréal emmenée par l'artiste Caroline Mousse.

Quelque 140 vitraux ont été reproduits dans le jeu d'action et d'aventure qui donne l'occasion aux joueurs de grimper sur les arches et les gargouilles, d'arpenter les travées de la cathédrale et d'admirer Paris depuis les toits.

Si le rendu final reproduit fidèlement les détails du bâtiment et ses alentours, Ubisoft s'est toutefois autorisé quelques libertés avec l'Histoire : la flèche est ainsi présente alors qu'elle n'a été ajoutée au bâtiment qu'au milieu du XIXe siècle par l'architecte Viollet-le-Duc. (Gwénaëlle Barzic, édité par Sophie Louet)