"La cotation en Bourse est une opportunité", a dit Alberto Galassi. "Notre investisseur chinois le voit comme une évolution naturelle de son investissement."

La procédure d'IPO n'a pas encore été officiellement lancée et il pourrait être difficile de mener l'opération à bien d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté.

"C'est aux actionnaires de décider et ensuite nous exécuterons", a poursuivi Alberto Galassi en marge de la présentation des résultats du groupe.

Le solde du capital que ne détient pas Weichai est aux mains de Piero Ferrari, fils d'Enzo Ferrari, fondateur de la célèbre marque de voitures de sport.

Le conglomérat chinois devrait réduire sa participation dans le cadre d'une IPO.

Des sources ont déclaré la semaine dernière à Reuters que Ferretti allait nommer BNP Paribas, Barclays et UBS comme coordinateurs mondiaux de l'opération.

Pour le constructeur de yachts, il s'agirait d'un retour en Bourse de Milan puisqu'il a été retiré de la cote en 2003 et acheté par des fonds de capital investissement avant d'être repris par Weichai en 2012.

Avec son propriétaire chinois, le fabricant des bateaux de luxe Riva et Pershing a remboursé sa dette et a renoué avec la rentabilité en 2016.

Ferretti a vu sa "valeur de production", un indicateur de son chiffre d'affaires, augmenter de 7,5% l'an dernier. Son bénéfice d'exploitation (Ebitda) s'est contracté de 10% à 53 millions d'euros, pénalisé par la décision d'arrêter la production de certains vieux modèles.

Alberto Galassi a annoncé que Ferretti allait construire un hors-bord spécial de la marque Riva destiné à être vendu aux enchères pour récolter des fonds pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en partie ravagée par un incendie lundi.

"Nous sommes petits et nous sommes italiens mais la marque Riva doit sa bonne fortune à la Côte d'Azur française et nous avons donc décidé de construire un hors-bord Riva spécial pour lever de l'argent pour contribuer à la reconstruction de Notre-Dame", a dit l'administrateur délégué de Ferretti.

Le prix de ces modèles de hors-bord varie de 600.000 à 800.000 euros, a-t-il précisé.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Francesca Landini

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Barclays PLC, UBS Group