Zurich (awp) - La presse du week-end a emboîté le pas à l'agence Bloomberg qui avait annoncé la semaine passée, s'appuyant sur des sources informées, que le directeur général (CEO) d'UBS Sergio Ermotti quitterait son poste cette année encore. Citant diverses sources, le Tages-Anzeiger a affirmé que M. Ermotti attend l'issue du recours contre le jugement parisien pour prendre sa décision.

La procédure de recours contre le jugement qui avait condamné la banque aux trois clés pour blanchiment d'argent et aide à la fraude fiscale est en cours et une décision doit tomber en juin prochain. En première instance, UBS a été condamnée à une amende de près de 4 milliards de francs suisses et à des dédommagements de 800 millions. M. Ermotti espère que le recours débouchera sur un acquittement ou, au moins, sur une réduction de l'amende. Il passerait ensuite le témoin à un successeur, selon le journal zurichois.

Un autre aspect de la question est l'ambition de M. Ermotti de passer à la présidence du conseil d'administration de la grande banque. L'actuel président Axel Weber a annoncé qu'il entendait rester en poste jusqu'en 2022. M. Weber tient compte des prescriptions allemandes et prévoit une phase de transition de deux ans. Si M. Ermotti devait quitter son poste cette année, cette période s'achèverait en 2022.

Quant à la succession de M. Ermotti au poste de CEO, le Tages-Anzeiger cite Mme Sabine Keller-Busse. Lors du dernier remaniement de la direction d'UBS, son nom avait été évoqué. Le Blick (en ligne) avait cité la présidente de la région Europe, Proche-Orient et Afrique comme possible successeur de M. Ermotti.

Comme à son habitude, la grande banque a refusé de commenter, se bornant à rappeler au Tages-Anzeiger que "nous ne commentons pas les rumeurs sur les projets de succession".

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