L'action UBS reculait de près de 1% à 12,24 francs vers 11h15 GMT à la Bourse de Zurich, accusant l'une des dix plus fortes baisses de l'indice EuroFirst 300 (+0,69%).

L'établissement, qui a fait appel de cette décision, a déclaré s'attendre à ce qu'un tribunal "corrige les erreurs" de ce verdict. La banque dit avoir provisionné au total 450 millions d'euros sur ce dossier où elle est accusée en France de démarchage bancaire illégal et de blanchiment aggravé de fraude fiscale.

UBS déclare dans son rapport annuel que ses provisions totales pour litiges ont été portées à 2,83 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) contre 2,45 milliards à fin 2018.

"A la lumière du premier jugement et compte tenu de l'éventail des possibles décisions définitives, la provision figurant à notre bilan reflète notre meilleure estimation des incidences financières éventuelles", déclare le PDG du groupe Sergio Ermotti dans une lettre commune aux actionnaires.

"Cela dit, nous continuons de penser que le verdict devrait être annulé, après quoi nous débloquerons cette provision."

Il est inhabituel de préciser le montant des fonds mis de côté par une banque dans un dossier en particulier, mais actionnaires et analystes souhaitaient qu'UBS évalue l'impact probable sur ses comptes des sanctions en France et ailleurs.

La procédure d'appel pourrait durer des années et conduire à au moins deux autres verdicts. Vontobel estime qu'il faudra au moins quatre ans pour résoudre le litige.

L'augmentation de ses provisions a ramené le bénéfice net 2018 de la banque à 4,5 milliards de dollars, contre un total de 4,9 milliards annoncé fin janvier.

(Benoit Van Overstraeten et Claude Chendjou pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Brenna Hughes Neghaiwi