Plus forte baisse du marché suisse, UBS (-4,84% à 12,185 francs suisses) est sanctionné pour sa performance décevante au quatrième trimestre en gestion de fortune. Cette activité est au centre de sa stratégie de développement. La banque suisse a en outre révisé à la baisse plusieurs de ses objectifs après avoir échoué à les atteindre en 2019. Les résultats du groupe sont cependant ressortis au dessus des attentes.

Entre octobre et décembre, le bénéfice net part du groupe a bondi de 129 % à 722 millions de dollars (651 millions d'euros), à comparer avec un consensus de 682 millions de dollars. L'année dernière, les comptes du groupe avaient souffert d'importantes charges pour litiges : 533 millions de dollars.

Les revenus du quatrième trimestre ont pour leur part augmenté de 1,1% à 7,05 milliards de dollars.

Les analystes préfèrent mesurer la performance de la banque au niveau de son bénéfice opérationnel ajusté avant impôts, qui a progressé de 153% à 1,212 milliard de dollars.

Cette publication a été marquée par les mauvais résultats de la gestion de fortune, Global Wealth Management, l'activité la plus importante d'UBS. Elle a en effet connu une décollecte de 4,7 milliards de dollars. Elle concentrée aux Etats-Unis où elle a atteint 9 milliards de dollars

Les actifs sous gestion Global Wealth Management ont toutefois augmenté de 5 % sur le trimestre à 2 635 milliards de dollars grâce à un effet de marché favorable.

Le bénéfice opérationnel ajusté avant impôts de cette division est, lui, passé en un an de 302 à 787 millions de dollars. Au quatrième trimestre 2018, ce montant incluait des charges pour litiges à hauteur de 505 millions de dollars contre 47 millions de dollars cette année. Si elles sont exclues, le bénéfice opérationnel ajusté avant impôts ressort à 834 millions de dollars, soit un niveau inférieur au consensus de 886 millions de dollars.

Lors de cette publication, UBS a présenté ses objectifs à 3 ans. Sur la période 2020-2022, la banque cible une rentabilité des fonds propres (CET1) comprise entre 12% et 15%. Elle n'a pas atteint son objectif de 15% en 2019, la rentabilité s'élevant à 12,4% et n'est plus aussi optimiste qu'en fin d'année 2018 où elle ciblait une rentabilité de 17% en 2021.

Dans la gestion de fortune (GWS), USB prévoit une croissance située entre 10% et 15% du bénéfice imposable, un objectif qui était déjà le sien.

Le coefficient d'exploitation est anticipé entre 75% et 78% entre 2020-2022 contre 78,9% (-51 points de base) l'année dernière. Elle visait un ration de 77% en 2019 et environ 72% en 2021.

Le ratio de fonds propres durs est anticipé à environ 13% et l'effet de levier à 3,7%.