Zurich (awp) - La grande banque UBS a subi au troisième trimestre un repli du résultat dans ses principales lignes de métier. Activité stratégique, la gestion de fortune a fait mieux que prévu, mais n'est pas parvenue à l'échelle du groupe à combler l'effet négatif des taux bas et des incertitudes géopolitiques.

Entre juillet et septembre, le bénéfice net s'est étiolé de 16,3% sur un an à 1,05 milliard de dollars (presque autant en francs suisses), selon les indications fournies mardi par le numéro un bancaire helvétique. Le bénéfice avant impôts s'est inscrit à 1,35 milliard, raboté de plus d'un cinquième. Le produit d'exploitation a reculé de 4,0% à 7,09 milliards.

Les charges d'exploitation ont stagné (+0,3%) à 5,74 milliards de dollars. Dans son rapport, UBS rappelle que les frais liés aux litiges et questions réglementaires demeureront élevés dans un avenir prévisible. Les provisions destinées à ces cas sont restées stables (-0,2%) depuis fin juin à 2,50 milliards.

Par ailleurs, le géant de la Paradeplatz a comptabilisé une perte de change de 46 millions de dollars durant la période sous revue.

"Compte tenu du contexte de marché, nous avons livré un résultat solide et des rendements attrayants", indique Sergio Ermotti, directeur général, cité dans le communiqué.

Argent nouveau en hausse

La division dédiée à la gestion de fortune (Global Wealth Management, GWM) a vu son bénéfice avant impôts baisser de 4,7% à 919 millions de dollars. Pour cette activité, les entrées nettes d'argent ont atteint 15,7 milliards de dollars, à comparer aux 13,5 milliards de francs suisses au troisième trimestre 2018. La masse sous gestion a gonflé de 3% sur trois mois pour atteindre 2502 milliards.

A l'échelle du groupe, UBS administre des actifs à hauteur de 3422 milliards, en hausse de 1,2%.

Le résultat avant impôts de la banque d'affaires (Investment Bank) a fondu de moitié sur un an à 203 millions, en raison notamment d'une érosion des revenus et d'une progression des charges. L'unité Personal & Corporate Banking (P&C) a dégagé un résultat avant impôts de 362 millions (-11%).

Malgré ces fortes contractions, UBS a dépassé globalement les attentes du consensus AWP. Seules les recettes groupe et le résultat P&C s'inscrivent dans le bas de la fourchette des prévisions.

A fin septembre, le groupe zurichois présentait un ratio de fonds propres de première catégorie (CET1) de 13,1%, en recul de 0,2 point de pourcentage sur trois mois.

Sergio Ermotti annonce dans le communiqué des mesures d'économie supplémentaires afin d'améliorer la profitabilité et renforcer le modèle d'affaires diversifié. Le groupe prévoit des coûts de restructuration de 100 millions de dollars au quatrième trimestre, après 69 millions entre juillet et septembre.

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