A 9h37, l'action de l'opérateur de centres commerciaux abandonne 5,11% à 143,82 euros, de loin la plus forte baisse du CAC 40, en hausse de 0,67% au même moment.

Il s'agit de sa plus forte baisse en séance depuis le 24 juin 2016, au lendemain du résultat du référendum britannique sur le Brexit.

Le groupe coté aussi à Amsterdam a prévenu jeudi soir que son résultat net récurrent par action serait inférieur à celui réalisé en 2018 en raison de cessions plus importantes dans le cadre du rachat de l'australien Westfield, finalisé début juin.

Le groupe vise un résultat net récurrent par action ajusté (RNRPAA) compris entre 11,80 et 12 euros pour 2019.

En 2018, ce RNRPAA est ressorti à 12,92 euros après 12,05 euros l'année précédente.

"Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a publié des chiffres solides mais nous nous attendons à ce que le marché ne soit pas impressionné par les résultats 2018 après l'abaissement des attentes de résultat net par action de la direction pour 2019", commentent dans une note les analystes de Berenberg.

"Le marché va continuer de s'interroger sur la logique [du rachat de Westfield], notamment parce que les opérations d'URW en Europe ont (de nouveau) excédé les performances de ses concurrents en Europe continentale", ajoutent-ils.

Les analystes de Berenberg, qui estiment que 2019 devrait être une "année de transition" pour Unibail, saluent néanmoins la volonté du groupe de se désendetter et le maintien du dividende pour cette année.

Ils ont maintenu leur recommandation à "achat" mais abaissé leur objectif de cours à 175 euros contre 187 euros.

(Blandine Hénault, édité par Patrick Vignal)

Valeurs citées dans l'article : CAC 40, Unibail-Rodamco-Westfield