Vers 08h45 GMT, le titre UniCredi prend 1,92% à 14,65 euros en Bourse de Milan, surperformant le compartiment bancaire du Stoxx 600 qui avance de son côté de 0,67%.

Sur la période avril-juin, le résultat net de la plus grande banque italienne est ressorti en baisse de 13,3% par rapport au deuxième trimestre 2017, à 1,024 milliard d'euros, en raison à la fois d'une hausse des charges et des provisions. Il est toutefois supérieur aux 975 millions attendus en moyenne par les analystes, selon un consensus fourni par l'établissement.

L'administrateur délégué d'UniCredi Jean-Pierre Mustier a confirmé les objectifs 2018 et 2019 de la banque.

"Nous sommes à mi-parcours d'un marathon, je suis confiant dans le fait dans notre capacité à progresser (après) avoir réalisé notre meilleur semestre depuis 2008", a-t-il déclaré à la presse lors d'une conférence téléphonique.

Au premier trimestre, la banque avait publié un bénéfice net en hausse de 22,6%, soutenu par des réductions de coûts et une baisse de ses dépréciations de prêts.

Sous la houlette de Jean-Pierre Mustier, qui a pris les rênes du groupe mi-2016, UniCredit est en pleine restructuration de ses activités.

Le groupe a levé 13 milliards d'euros au début de l'année dernière, le plus grand appel de fonds jamais lancé en Italie, afin d'assainir son bilan.

Le dirigeant français, ancien de la Société générale, a cédé certaines activités, réduit les effectifs et fermé des agences.

Le ratio de solvabilité CET1 est ressorti à 12,51% à fin juin contre 13,06% à fin mars.

La banque a confirmé l'objectif d'un ratio CET1 compris entre 12,3 et 12,6% cette année et au-dessus de 12,5% à la fin 2019.

UniCredit a indiqué que son ratio brut de NPE (exposition aux prêts non-performants-NDLR) s'était amélioré à 8,7% au deuxième trimestre avec un ratio de couverture de 60,9%.

"Notre objectif de NPE est d'atteindre 19 milliards d'euros fin 2018, contre 22,2 milliards à la fin du deuxième trimestre", a dit Jean-Pierre Mustier.

Les résultats sont bons, avec de solides tendances opérationnelles et un bénéfice d'exploitation meilleur que prévu, a souligné le courtier KBW. "La qualité des actifs continue de s'améliorer", a-t-il écrit dans une note

(Stephen Jewkes, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)