PARIS (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de Paris a encore cédé du terrain mardi alors que la crise politique italienne continue à inquiéter les marchés. Le CAC 40 a lâché 1,3%, à 5.438,06 points et le SBF 120 s'est replié de 1,3% à 4.348,72 points. "La situation politique en Italie aujourd'hui est extrêmement incertaine et la crainte d'un nouveau Brexit ébranle la confiance des investisseurs", a souligné Naeem Aslam, responsable de l'analyse de marché chez ThinkMarkets. "Personne ne veut voir la troisième économie de la zone euro devenir une nouvelle Grèce ou adopter la position choisie par le Royaume-Uni", a-t-il ajouté.

Les rendements obligataires italiens à dix ans dépassent le seuil de 3% pour la première fois depuis juin 2014, l'écart de rendement avec le Bund allemand atteignant 2,8 points de pourcentage, au plus haut depuis 2013. En première ligne compte tenu de leur exposition à la dette italienne, les valeurs bancaires ont à nouveau chuté. Natixis a lâché 4,8%, BNP Paribas 4,5%, Crédit Agricole SA 3,3%, et Société Générale 2,9%. Elles ont été rejointes dans leur chute par Axa (-3,4%) et Amundi (-4,1%).

L'émetteur de services prépayés Edenred a abandonné 3,5% en raison des grèves de transporteurs routiers au Brésil, pays qui représente 30% de son chiffre d'affaires opérationnel. Par ailleurs Iliad, qui a lancé ce mardi une offre de téléphonie mobile en Italie, a cédé 1%.

Parmi les rares valeurs à surnager, l'opérateur de satellites SES a pris 4,1% après une note de Morgan Stanley qui a relevé sa recommandation sur la valeur de "sous-pondération" à "pondération en ligne" avec un objectif de cours revu de 13 à 15,5 euros. Les valeurs pétrolières, notamment Total, Vallourec et TechnipFMC, ont également terminé dans le vert en dépit d'un nouveau repli du baril.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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