Le groupe coté aux Bourses de Londres et d'Amsterdam a indiqué dans son communiqué de presse qu'il s'engage à répondre à "l'ampleur et à l'urgence de la crise climatique".

Cette réponse se traduira notamment au travers de "projets de restauration des paysages, de reforestation, de séquestration du carbone, de protection de la faune et de la flore et de préservation de l'eau".

Unilever n'a pas révélé les modalités de financement. Cependant, le groupe dispose d'une trésorerie de 5.2 Mrds € et de 6.986 Mrd € de ligne de crédit non-tirée à fin 2019. Cela lui confère un levier financier (ratio dette nette sur EBITDA) de x1.93 ce qui est inférieur à l'objectif de x2 fixé par la direction. Il faudrait ainsi moins de 2 années à Unilever pour rembourser sa dette si son activité connaissait une croissance neutre.

Dette nette Unilever

Unilever a en outre lissé les échéances de sa dette afin de réduire le risque de refinancement. Le groupe rembourse en moyenne 2.25 Mrds € chaque année jusqu'en 2030.

Obligations arrivant à maturité d'Unilever

Par ailleurs, de par sa nature de valeur défensive, Unilever a été beaucoup moins impacté financièrement par le confinement mondial que d'autres titres plus cycliques. Son chiffre d'affaires au T1 2020 est en effet resté stable à 12.4 Mrds €.

Le groupe a enfin maintenu son dividende trimestriel de €0,4104.

On comprend donc qu'Unilever se trouve dans une situation financière saine, ce qui lui laissera plusieurs options quant au financement de ce plan d'un milliard d'euros pour "lutter contre le changement climatique, et préserver les ressources des générations futures".

Dans le même temps, Goldman Sachs remonte sa cible de 54 € à 55 €.